Une architecture à couper le souffle, des couleurs à tous les coins de rue et un sentiment de légèreté : pas de doute, nous venons d'atterrir à Venise. Nous comprenons tout de suite pourquoi cette ville porte le surnom de "La Sérénissime". Après avoir pris possession de nos quartiers, nous partons vers le canal de la Giudecca. Premier exercice et non des moindres : le tracé régulateur de l'église du Redentore. Une église de style Renaissance, construite par Andrea Palladio, et achevée par Antonio Da Ponte, en 1592. Les conseils de Monsieur Buonomo commencent à produire leurs effets. Anthony, Dominique et Crescens sont également présents pour nous guider dans nos premiers coups de crayon, parfois encore un peu timides. Après avoir commencé à appréhender l'architecture vénitienne, nous avons travaillé la perspective du quai qui donne sur la rive. Un storyboard composé de trois dessins avec un cadrage de plus en plus serré, donnant l'impression d’avancer dans la ville. Cinq minutes montre en main par dessin, pour un trait fluide, lâché et dénué d'hésitation. Après avoir goûté à quelques spécialités locales, nous nous sommes retrouvés au bout du quai pour dessiner la fameuse skyline, une ligne à l'horizon donnant une impression d'infinité. Une succession de monuments, maisons et bâtiments qu’on devait retranscrire sur le papier. A chacun sa technique : aquarelle, encre de Chine, crayons de couleurs ou encore pastels. Autant de techniques que de possibilités. Après avoir fait sécher nos dessins sous le beau soleil qui nous a accompagnés toute la journée, dernière visite de l’après-midi : le musée de la Punta della Dogana, situé dans les anciennes douanes de Venise. Une architecture d'allure assez simple mais dans laquelle se cachent de nombreux détails, comme dirait Nietzsche. Une charpente en bois, des murs de briques rouges et de grandes ouvertures font pénétrer la lumière. En sortant du musée, la lumière était rosée. Une couleur accentuée par le verre des lampadaires, lui aussi teinté d'un rose un peu vieilli, venant tout droit de Murano. Un paysage magique commençait à se dessiner sous nos yeux et un début de soirée qui s'annonçait prometteur pour le fameux exercice du point lumineux. L'objectif : observer le lampadaire et son reflet qui rythment à l'aide des vagues, le canal. Encore une fois, la technique était libre, que ce soit à l'encre de Chine ou à la gouache noire. Chacun laissait libre court à sa créativité. Après une longue journée, nous étions subjugués et contents de tous se retrouver à Venise. Nous retournions nous coucher, avec une hâte d'en découvrir davantage et partager ces instants hors du temps.
